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Dissertation sur la Révolution Française
Par Francais2019 • 21 Mars 2020 • Dissertation • 2 198 Mots (9 Pages) • 4 105 Vues
Avant 1789, la France est sous l'Ancien Régime politique et social. Considéré comme un personnage sacré qui représente Dieu sur Terre, le roi Louis XVI concentre tous les pouvoirs et gouverne un royaume composé d'environ 30 millions de sujets : c'est la monarchie absolue de droit divin. Composée de trois ordres, la société est hiérarchisée et inégalitaire. Le clergé et la noblesse représentent 3% de la population mais bénéficient de tous les privilèges. Le Tiers-État est majoritaire et paie seul les impôts. Grâce à la Révolution de 1789, les Français deviennent des citoyens égaux. Le principe de la souveraineté nationale leur permet d'acquérir des droits et des libertés. Toutefois, le parcours du changement d’ordre politique fut complexe. A travers cette dissertation nous verrons comment l'Ancien Régime a été remplacé par un nouvel ordre politique entre 1789 et 1791. Pour cela nous étudierons dans un premier temps les causes de cette rupture, puis le processus révolutionnaire, et enfin l’établissement d’une nouvelle nation.
Premièrement, la société de la fin du XVIIIe siècle fait face à de nombreuses complications. Tout d’abord, elle est dans l’incapacité de se reformer. En effet la France refuse d'améliorer ses problèmes d'inégalités, notamment dans les impôts. La société française du XVIIIe siècle est divisée en trois ordres : le clergé, la noblesse et le Tiers-État. Le clergé et la noblesse détiennent les richesses et possèdent des privilèges honorifiques, judiciaires et surtout fiscaux : ils échappent au paiement de la plupart des impôts. Quand à la paysannerie, elle supporte de plus en plus mal les privilèges et le poids des impôts. La société figée est donc financièrement inégalitaire. En revanche, avec l’apparition du siècle des Lumières, les philosophes commencent à la critiquer, offrant un nouveau point de vue sur la structure sociale du pays, notamment à la bourgeoisie. Effectivement, cette classe sociale est très sensible aux idées des Lumières, qui, rejettent la monarchie absolue. Dans leurs œuvres, ils dénoncent les excès du long règne autoritaire de Louis XIV et affirment leur préférence pour une monarchie contrôlée à la manière de l'Angleterre. Les philosophes s'accordent pour réclamer que la souveraineté soit accordée au peuple. Ces idées se répandent chez les élites cultivées. Avec la propagation de ces nouvelles idées, la bourgeoisie, jouant déjà un rôle économique important, souhaite élargir ce rôle à la politique. C’est la crise des élites. Les élites principalement bourgeoises se détournent du régime et n'ont plus confiance dans la monarchie absolue. Toutefois, la noblesse et le clergé occupant une position avantageuse dans la société ne partagent pas les opinions des autres classes. La grande majorité des réformes entreprises jusque-là ont donc échoué parce que la noblesse et le clergé refusent de remettre en cause leurs privilèges. Un des exemples les plus pertinents serait les projets de Calonne. Pour faire face au déficit des finances qui empoisonne le règne de Louis XVI, d'importantes réformes fiscales étaient nécessaires, notamment pour faire payer les privilégiés. C'est le sens des projets déposés par Calonne, contrôleur général, en 1787. Mais les nobles refusent le projet et Calonne est renvoyé. Ainsi, pour des raisons diverses, les élites bourgeoises et nobles aspirent à des réformes. Sur ces bases politiques et sociales fragiles, une forte crise éclate, qui précipite le pays vers la Révolution.
En plus d’une population divisée, la France du XVIIIe fait face à une importante crise économique. En effet, au XVIIIe siècle, les dépenses de l’Etat ont dramatiquement augmenté, en grande partie en raison du soutien apporté à la guerre d’indépendance des Etats-Unis. La France est très endettée, Le roi de France cherche désespérément de l’argent mais il ne peut pas augmenter les impôts sans entraîner une révolte généralisée. La monarchie vit donc à crédit en empruntant de l’argent. Dans les années 1780, le déficit budgétaire est si grand que l’Etat risque la faillite ou la banqueroute. Toutefois, la population urbaine n’est pas la seule faisant face à ces pénuries. En effet, le monde rural affronte également des difficultés. Les paysans représentent 85 % de la population. Leurs revendications sont multiples, ils souhaiteraient notamment une fiscalité plus juste, et l'abolition de certains droits féodaux comme le monopole seigneurial de la chasse. Les paysans sont vulnérables, car les récoltes subissent les aléas climatiques. Même quand les récoltes sont convenables, les bénéfices sont faibles, une fois payés les impôts dus au roi, au seigneur et au clergé. Dans les campagnes, les troubles sont donc fréquents et les paysans se révoltent régulièrement contre leurs seigneurs.
Enfin, ces complications économiques révèlent une mauvaise image du monarque au peuple. En effet, dans cette période particulièrement troublée, Louis XVI ne présente pas les qualités d'un grand monarque. De caractère faible, il n'aime pas sa fonction de roi et l'assume sans enthousiasme. Ses contemporains critiquent ses hésitations. Quant à la reine Marie-Antoinette, d'origine autrichienne, elle est très impopulaire auprès des Français, qui lui reprochent ses dépenses et ses frivolités. En 1789, la crise est telle que le roi doit se résoudre à convoquer les Etats généraux le 5 mai 1789. Il n’envisage pas de remettre en cause le système de la monarchie absolue mais seulement de demander l’autorisation de mettre en place de nouveaux impôts. Mais le Tiers-État espère profiter de cette circonstance pour exprimer leurs revendications rassemblées dans les fameux cahiers de doléances. N’obtenant pas ce qu’il souhaite le Tiers-État et notamment les élites bourgeoises vont mener la Révolution Française soutenu par le peuple de Paris et les paysans de France. Malgré les efforts misent en place par le roi a travers cette convocation, il est dans l’impossibilité d’apaiser les tensions. La monarchie est donc affaiblie. Elle ne parvient pas à faire face à la révolte de la noblesse au sein du Parlement de Paris.
Une fois la révolution déclenchée, le pays fait face à de nombreux événements. La première grande bataille est la prise de la Bastille. Le 14 juillet, les Parisiens prennent la Bastille un symbole de l’absolutisme, et imposent au roi la mise en place d’une municipalité. Cette prise de la Bastille est un événement symbolique de la destruction de l’Ancien Régime. En effet, dans un premier temps, ce monument représente les horribles prisons de l’Ancien Régime ou on
Révolution française 1789-1799 : dates et résumé
Origines et causes de la Révolution française
À la fin de 1788, la France subit une crise aux multiples visages : les récoltes sont mauvaises et l'activité économique stagne, entraînant chômage et crainte de la disette. Le nombre des errants augmente et aggrave le sentiment d'insécurité. Le gouvernement royal, lourdement endetté, n’a pu obtenir des privilégiés, noblesse, clergé et parlementaires, qu'ils se soumettent à l'impôt.
Tout le monde met son espoir dans les États généraux promis pour le 5 mai 1789 ; mais les privilégiés en attendent une limitation du pouvoir royal et des solutions financières qui les exemptent de l'impôt, alors que la majorité de la population espère des réformes profondes ainsi que l'expriment les cahiers de doléances du tiers état : on y demande la garantie des libertés, la fin des abus, l'égalité devant l'impôt et, principalement chez les paysans, l'abolition des privilèges et des droits féodaux.
Le roi Louis XVI accorde au tiers état d'avoir autant de députés que le clergé et la noblesse réunis : mais va-t-on voter par tête ? ou, comme en 1614, par ordre ? Les parlementaires se prononcent en faveur du vote par ordre et perdent aussitôt leur popularité dans la population.
Le 4 mai 1789, les trois ordres défilent dans Versailles. Le lendemain, les 1139 députés siègent dans la salle des Menus-Plaisirs : ils y entendent le roi, qui parle vaguement du bonheur du royaume, puis Necker qui parle longuement pour ne rien proposer. Il n'est question ni de réformes ni du vote par ordre ou par tête. La déception du tiers état est totale. Pourtant, personne ne peut encore imaginer que ces États généraux sont le prélude d’une révolution qui va tout changer en France.
Les grandes dates de la Révolution française
États généraux et assemblée constituante (1789-1791).
- 5 mai 1789 : À Versailles, première réunion des États généraux , convoqués pour tenter de résoudre la grave crise financière dans laquelle se trouve le royaume .
- 17 juin : Le Tiers état, rejoint par des membres du bas clergé et de la petite noblesse, se proclame Assemblée nationale sur proposition de Sieyès et décrète que « tout impôt perçu sans son consentement sera illégal ».
- 23 juin : Le roi ordonne à l’ensemble du clergé et de la noblesse de rejoindre l’assemblée.
- 9 juillet : l'Assemblée nationale se déclare constituante.
- 12 juillet : Le renvoi de Necker par le roi provoque des rassemblements de parisiens mécontents dans la capitale.
- 14 juillet 1789 : Prise de la Bastille , le gouverneur et les soldats de la forteresse sont massacrés par des insurgés.
- Eté 1789 : Grande Peur . Une psychose collective s’empare des campagnes, ou les populations s’arment, massacrent des nobles et incendient leurs demeures. Première vague d’émigration de la noblesse de cour.
- 4 août 1789 : L’ abolition des privilèges est votée par l’Assemblée sur proposition du vicomte de Noailles.
- 26 août 1789 : Adoption de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen .
- 5-6 octobre : Des parisiennes se rendent à Versailles pour demander du pain et obtiennent le retour du roi et de sa famille à Paris.
- 2 novembre : Les biens du clergé sont déclarés nationaux.
- 22 décembre : Les provinces sont abolies et remplacées par la création de 83 départements .
- 12 juillet : Constitution civile du clergé , qui organise le clergé français sur le modèle gallican.
- 14 juillet 1790 : Fête de la Fédération . Sur le Champ-de-Mars, le roi Louis XVI et sa famille prêtent serment devant la nation et à la loi.
- 26 décembre : Le roi s’oppose à la constitution civile du clergé.
- 14 juin 1791 : Loi Le Chapelier interdisant les coalitions et les grèves.
- 20 juin 1791 : Fuite du roi à Varennes . Louis XVI tente de rejoindre les frontières de l’Est pour essayer de reprendre la main sur la situation intérieure. Arrêtée à Varennes-en-Argonne, la famille royale est ramenée à Paris le 25.
- 17 juillet 1791 : Fusillade du Champ-de-Mars. La garde nationale tire sur la foule qui réclamait la déchéance du roi.
- 14 septembre : Le roi prête serment à la Constitution.
Monarchie constitutionnelle et chute de la royauté (1791-1792)
- 1er octobre 1791 : Première séance de l'Assemblée législative, élue au suffrage universel censitaire, dans une relative indifférence générale.
- Octobre : Le roi forme un premier cabinet ministériel, composé de soutiens à la monarchie constitutionnelle.
- 29 novembre : Louis XVI oppose son veto au décret contre les prêtres réfractaires.
- Mars 1792 : Formation d’une nouveau ministère, dominé par les girondins.
- 20 avril : L’assemblée nationale déclare la guerre à l’empereur germanique Léopold II. Début des guerres révolutionnaires .
- 13 juin : Les premiers revers militaires français provoquent le renvoi des Girondins.
- 20 juin : Invasion des Tuileries . Les manifestants tentent d’intimider sans succès le roi qui s’oppose aux décisions de l’Assemblée.
- 11 juillet : Devant la menace de l’invasion étrangère, la patrie est déclarée en danger . Des renforts de tout le pays sont envoyés au front et le chant du contingent marseillais (futur hymne national) se popularise dans l’armée.
- 10 août 1792 : Prise des Tuileries . Louis XVI et sa famille sont contraints de se réfugier à l’Assemblée. Le roi est suspendu de ses fonctions et incarcéré au Temple. La commune de Paris se proclame insurrectionnelle.
- 19 août : Déclaré traître à la Nation par l'Assemblée, l'ancien commandant de la Garde nationale La Fayette déserte et se réfugie en Belgique.
- 2 septembre : Élections pour la Convention, qui consacrent les montagnards de Danton.
- Septembre 1792 : Massacres de Septembre . Plus d’un millier de “suspects”, hommes et femmes, sont exécutés sommairement dans les prisons et les édifices religieux.
- 20 septembre 1792 : La victoire à la bataille de Valmy éloigne la menace d’une invasion étrangère.
La Convention nationale (1792-1795)
- 21 septembre 1792 : La Convention nationale abolit la royauté en France et proclame la République .
- 6 novembre : Victoire de Jemmapes et occupation de la Belgique.
- Décembre 1792 : La Convention entame le procès de Louis XVI après avoir pris connaissance de documents compromettant le roi avec les monarchies européennes hostiles à la France révolutionnaire.
- 24 février : La Convention vote la levée de 300 000 hommes par conscription.
- Mars 1793 : Premiers soulèvements contre-révolutionnaires en Bretagne et en Vendée.
- 10 mars 1793 : Création du Tribunal révolutionnaire , chargé de juger les suspects.
- 18 mars : Défaite française à Neerwinden. Le général Dumouriez fait défection et passe à l’ennemi.
- 6 avril : Création du Comité de salut public , animé par une seule volonté, sauver la République, quitte à mettre entre parenthèses les principes de 1789.
- 2 juin : Les Montagnards l'emportent sur les Girondins, dont les principaux dirigeants sont arrêtés.
- 24 juin : Constitution de l'an I, ratifiée par référendum mais jamais appliquée.
- 10 juillet Georges Danton quitte le Comité de salut public, remplacé par Maximilien de Robespierre .
- 13 juillet 1793 : Assassinat de Marat par Charlotte Corday .
- 3 septembre : Décret de la Convention Nationale qui établit un emprunt forcé.
- 17 septembre : La loi des suspects permet d’étendre la Terreur .
- 10 octobre : Le gouvernement est déclaré révolutionnaire jusqu'à la paix.
- 24 octobre : Le calendrier républicain remplace le calendrier julien.
- Mars-Avril 1794 : Robespierre élimine les hébertistes, qui veulent poursuivre plus loin la Révolution puis les dantonistes, qui veulent la fin de la Terreur.
- 8 juin 1794 : La fête de l'Être suprême consacre le culte de la Raison prôné par Robespierre.
- 26 juin : La victoire de Fleurus élimine tout péril extérieur.
- 27 juillet 1794 : Chute et exécution de Robespierre et de ses amis (9 thermidor).
- 24 décembre : Libéralisation des prix, auparavent réglementés par le décret du maximum général.
- 21 février 1795 : Rétablissement de la liberté des cultes et réouverture des salons.
- 8 mars : Rappel des Girondins à la Convention.
- 5 avril : Le traité de paix de Bâle (Suisse) consacre une série de victoires françaises en Hollande et sur le Rhin.
- Avril-mai 1795 : Des émeutes de la faim et des manifestations éclatent un peu partout en France. Elles seront brutalement réprimées. Début de la première Terreur blanche .
- 31 mai : Suppression du Tribunal révolutionnaire.
Le directoire (1795-1799)
- 22 août 1795 : Vote de la Constitution de l'an III, qui met en place un nouveau régime, le Directoire .
- 5 octobre : A Paris, une révolte royaliste est écrasée par Bonaparte.
- 2 novembre : Première réunion du Directoire, composé de cinq membres.
- 2 mars 1796 : Bonaparte est nommé à la tête de l'armée d'Italie.
- 17 novembre : Victoire française à Arcole.
- 4 septembre 1797 : Coup d'État de fructidor contre les royalistes.
- 18 septembre : Le traité de Campoformio donne à la France la rive gauche du Rhin.
- 11 mai 1798 : Coup d'État de floréal contre les Jacobins. Le Directoire achève de se discréditer.
- 19 mai : Départ de Bonaparte pour l'Égypte (19 mai).
- 1er août : Défaite d'Aboukir.
- Décembre 1798 : Deuxième coalition contre la France.
- 22 août 1799 : Bonaparte quitte l'Égypte pour se consacrer aux affaires politiques intérieures françaises.
- 9 et 10 novembre 1799 : Coup d'État des 18-19 brumaire an VIII , qui renverse le Directoire. Le début du Consulat marque la fin de la Révolution.
Bibliographie
- Nouvelle histoire de la Révolution française , de Jean-Clément Martin. Tempus, 2019.
- La Révolution française , de de Pierre Gaxotte. Texto, 2014.
- Dictionnaire historique de la Révolution française , d' Albert Soboul. PUF, 2005.
- Chronologie de la Révolution française et de l'Empire (1787-1815) de Maurice Griffe.
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- Mirabeau, le brillant orateur de la Révolution
- Bataille de France, de l'invasion à la défaite (mai - juin 1940)
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- L'Histoire socialiste de la Révolution française (Jean Jaurès)
- Monarchie constitutionnelle en France (1791-1792)
- Charles X, roi de France (1824-1830)
- Les États généraux de 1789
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La Révolution française et l'Empire : une nouvelle conception de la nation
I. 1789 : pourquoi une révolution , 1. un contexte entre tensions et espoirs.
- les nobles conservateurs sont contre les réformes et veulent retrouver leurs pouvoirs ;
- la bourgeoisie progressiste veut une modernisation de la société et du système politique ;
- le reste du tiers état veut une amélioration de ses conditions de vie ;
- le haut clergé partage les revendications de la noblesse, le bas clergé partage celles du tiers état.
2. La fin de l'Ancien Régime et la naissance du citoyen français
3. de nouvelles valeurs, ii. la révolution, entre idéalisme et jeu politique (1790-1799), 1. l'échec de la monarchie constitutionnelle (1790-1792).
- les monarchistes pensent que la Révolution va trop loin, que le roi doit garder plus de pouvoirs ;
- les Feuillants sont modérés ;
- les Jacobins pensent qu'il faut aller plus loin. Certains, minoritaires, veulent même une république.
2. Les débuts de la République marqués par la violence de la Terreur (1792-1794)
3. la réaction conservatrice et la fin de la révolution (1794-1799), des vidéos à regarder, – « la révolution française de 1789 à 1795 », révolution , lumni, – « le serment du jeu de paume », quand l'histoire fait dates, arte, 2017, iii. le pouvoir personnel de napoléon bonaparte entre france et europe, 1. la confiscation de la république par bonaparte en 1799, 2. le consulat : un régime de plus en plus autoritaire.
- pour satisfaire les royalistes, il accepte, sous conditions, le retour des nobles émigrés pendant la Révolution et signe un concordat avec le pape en 1801 ;
- pour les révolutionnaires, il rétablit le suffrage universel .
3. L'Empire (1804-1814/1815)
Un site à consulter, exposition napoléon à la villette (paris), 28 mai-24 décembre 2021, un tableau à connaître, « le sacre de l'empereur napoléon 1 er : une œuvre-clé », analyse de malika dorbani-bouabdellah, novembre 2004, une émission à écouter, « waterloo, l'ultime défaite, 'superfail' », france culture, 4 avril 2021.
- Cours : La Révolution française et l'Empire (1789 – 1815)
La Révolution française et l'Empire (1789 – 1815) Cours
Les États généraux, convoqués par le roi en mai 1789, débouchent sur une crise politique. Le tiers état se constitue en Assemblée nationale et entreprend la rédaction d'une Constitution. Cela a pour conséquence la fin de la monarchie absolue, remplacée par une monarchie constitutionnelle. L'abolition des privilèges et la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen consacrent l'instauration des libertés, la fin des privilèges et la souveraineté nationale.
Les difficultés de la monarchie constitutionnelle aboutissent à l'exécution du roi le 21 janvier 1793 et la mise en place d'une république. Afin de faire face aux menaces intérieures et extérieures, un régime politique autoritaire, la Terreur, dirigé par Robespierre, est instauré jusqu'en 1794. Même si la République est sauvée, elle reste fragile. Bonaparte, un général populaire, réalise un coup d'État en 1799 et installe un régime personnel. Il entreprend de nombreuses réformes afin de stabiliser le pays et revient sur certains acquis de la Révolution. En 1804, il se fait sacrer empereur et se lance dans des guerres de conquêtes qui provoquent sa chute en 1815.
La Révolution et l'Empire
La mise en place de la monarchie constitutionnelle.
Les États généraux, réunis dans le but de trouver une solution au déficit budgétaire de la France, sont un échec et aboutissent à la chute de l'absolutisme :
- Le 20 juin 1789 , les députés du tiers état, rejoints par quelques députés du clergé et de la noblesse, font la promesse de rester unis jusqu'à ce qu'ils aient donné à la France une Constitution : c'est le serment du Jeu de paume .
- Le roi Louis XVI accepte ce coup de force et demande aux deux autres ordres de rejoindre le tiers état et de former une Assemblée nationale constituante , c'est-à-dire une assemblée chargée de rédiger une Constitution. Le 9 juillet, c'est la fin de la monarchie absolue . Le 14 juillet, le peuple de Paris se révolte et prend la Bastille, symbole de la monarchie absolue.
États généraux
Les États généraux sont une assemblée convoquée par le roi et composée de représentants du clergé, de la noblesse et du tiers état pour résoudre une crise grave dans le royaume.
Constitution
La Constitution est un texte officiel qui définit l'organisation et la répartition des pouvoirs dans un pays.
Jacques-Louis David, Le Serment du Jeu de Paume , 1791.
Jacques-Louis David, Le Serment du Jeu de Paume , 1791, © BNF via Wikimedia Commons.
En 1791, la première Constitution française est rédigée. Elle instaure une monarchie constitutionnelle :
- Les pouvoirs sont séparés.
- L'assemblée a le pouvoir législatif, elle est élue au suffrage censitaire .
- Le roi dispose d'un pouvoir exécutif fort, il peut empêcher la parution d'une loi en opposant son droit de veto.
Mais la monarchie constitutionnelle est rapidement confrontée à des difficultés. Le roi n'accepte pas le nouveau régime et cherche à s'enfuir. Il est rattrapé à Varennes en juin 1791.
Suffrage censitaire
Le suffrage censitaire est le droit de vote réservé aux hommes qui ont un certain niveau de richesse et paient ainsi le cens.
Droit de veto
Le droit de veto est le droit de s'opposer à une loi, à une décision politique, et d'en empêcher l'application.
La République
La crise politique de la monarchie constitutionnelle aboutit à la naissance de la République :
- Le 10 août 1792 , les sans-culottes parisiens envahissent le palais des Tuileries où réside le roi et l'emprisonnent.
- Le 22 septembre 1792 , la nouvelle assemblée, la Convention, vote la fin de la monarchie et institue la I re République .
Jean Duplessis-Bertaux, La Prise des Tuileries le 10 août 1792, 1793.
Jean Duplessis-Bertaux, La Prise des Tuileries le 10 août 1792, 1793, © Equendil via Wikimedia Commons.
La République est rapidement menacée :
- La Convention, malgré les oppositions entre les Montagnards et les Girondins (deux groupes révolutionnaires), vote la condamnation à mort du roi qui est guillotiné le 21 janvier 1793 .
- Cette condamnation provoque une coalition des monarchies européennes contre la France.
- La région de Vendée , fidèle au roi de France, se révolte contre la République.
- Ces arrestations entraînent la révolte des régions françaises fidèles aux Girondins, les fédérés .
- Le pays est ravagé par la guerre civile .
Face aux menaces intérieures et extérieures, les Montagnards créent un comité de salut public. Ce comité, dirigé par Robespierre et les Montagnards , est amené à prendre des mesures exceptionnelles :
- Les libertés sont suspendues.
- La loi des suspects permet d'arrêter les suspects sur une simple dénonciation.
- Un million d'hommes sont mobilisés dans l'armée.
- Ce régime s'appelle la Terreur .
À la fin de l'année 1793, la République est sauvée. Les armées étrangères sont repoussées et les révoltes intérieures sont réprimées dans une très grande violence. La Terreur est stoppée en 1794 et Robespierre est exécuté.
De nombreux révolutionnaires sont condamnés par le régime de la Terreur dont des proches amis de Robespierre tels Danton et Desmoulins. La Fayette, combattant de la guerre d'Indépendance des États-Unis, commandant de la Garde nationale (milice citoyenne créée en 1789) est déclaré "traître à la nation" et doit s'enfuir.
Le Consulat et l'Empire
La République est sauvée mais le régime reste fragile . Dans ce contexte, le 9 novembre 1799 (18 brumaire selon le calendrier révolutionnaire), Bonaparte s'empare du pouvoir par un coup d'État . Il instaure un régime autoritaire, le Consulat , dans lequel il concentre l'essentiel des pouvoirs. Ce régime est approuvé par un plébiscite .
Bonaparte devient consul à vie en 1802 .
Bonaparte se fait sacrer empereur le 2 décembre 1804 sous le nom de Napoléon I er . Il supprime les libertés qui avaient déjà été diminuées sous le Consulat et se lance dans des guerres de conquêtes .
Jean-Auguste-Dominique Ingres, Napoléon sur son trône impérial , 1806.
Jean-Auguste-Dominique Ingres, Napoléon sur son trône impérial , 1806, © Wikipédia.
Le plébiscite est un vote par lequel les électeurs ont à répondre à une question par oui ou par non.
Les transformations en France
Les transformations politiques.
En 1789, la Révolution permet le passage d'une monarchie absolue à une monarchie parlementaire . En 1792, la monarchie tombe au profit de la République .
Ces changements de régime ont des conséquences importantes dans l'exercice du pouvoir :
- Jusqu'alors, le pouvoir émanait du roi qui tirait sa légitimité de son droit divin. Avec la Révolution se met en place la souveraineté nationale .
- Les Français ne sont plus des sujets du roi, mais des citoyens .
- Ils votent pour une assemblée qui les représente.
- Le système politique est régi par une Constitution qui répartit les pouvoirs.
- Les Français sont désormais en charge de la défense de la patrie, et la conscription militaire obligatoire permet le recrutement de citoyens-soldats.
De nouveaux droits font leur apparition comme la liberté d'expression. Les journaux se multiplient.
Camille Desmoulins, révolutionnaire proche de Danton et de Robespierre, publie le journal Les Révolutions de France et de Brabant.
Les transformations économiques et sociales
Les privilèges qui fondaient la société d'ordres disparaissent :
- En 1789, l'Assemblée nationale proclame l 'égalité des droits entre les citoyens devant l'impôt et la justice.
- La loi s'applique de la même manière pour tous les citoyens.
- Ils peuvent tous accéder aux emplois publics.
- Seul le mérite doit distinguer les individus.
- Le 26 août 1789 est votée la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen qui fixe des droits et des devoirs à tous les citoyens.
Le Code civil de 1804 qui fixe le droit entre les personnes confirme certains principes de 1789, mais ne remet pas en cause les rapports hiérarchiques :
- La liberté et l'égalité de tous sont confirmées. Le droit de propriété est maintenu.
- Le Code favorise les employeurs au détriment des employés.
- Les femmes sont considérées comme inférieures aux hommes . Olympe de Gouges se lance dans un combat pour la liberté des femmes.
Le Code civil
© Ratte, Wikimedia Commons
Les transformations religieuses et culturelles
Les rapports entre la Révolution et l'Église ont été très conflictuels. L'Église catholique a perdu beaucoup de pouvoir :
- La liberté de culte est autorisée.
- Les biens de l'Église sont nationalisés, ils deviennent des biens nationaux , et les prêtres deviennent des salariés de l'État.
- Les prêtres qui refusent leur nouveau statut défini par la Constitution civile du clergé sont emprisonnés, ce sont les prêtres réfractaires .
- L'État met en place l'état civil . Il contrôle désormais l'enregistrement des naissances et des décès.
- Pendant la Terreur, la déchristianisation cherche à dissiper l'influence du catholicisme en France.
En 1801, le Concordat permet de pacifier les rapports entre l'Église et l'État français :
- Il maintient la liberté religieuse.
- Il désigne la religion catholique comme la religion de la "majorité des Français".
- L'enseignement n'est plus laissé à la seule charge de l'Église, et Napoléon crée les lycées .
Une Europe bouleversée
Les conquêtes françaises.
La Révolution et l'Empire aboutissent à une domination de la France sur une grande partie de l'Europe :
- La France révolutionnaire est en guerre contre la Prusse et l'Autriche dès 1792.
- En 1793, après l'exécution du roi, une coalition se forme contre la France.
- La conscription nationale qui permet la mobilisation d'un million d'hommes pendant la Terreur permet à la France de protéger ses frontières et de conquérir de nouveaux territoires.
- Napoléon remporte beaucoup de victoires dans toute l'Europe.
- En 1811, l'empire napoléonien est formé de 130 départements .
- De nombreux États sont des États vassaux dirigés par des membres de la famille de Napoléon.
- Dès 1812, Napoléon subit un revers en Russie. En 1814, une coalition de pays européens l'oblige à abdiquer.
L'Europe transformée par les conquêtes révolutionnaires et impériales en 1811
La diffusion des idées révolutionnaires.
Dans les pays dominés par la France, les idées de la Révolution se diffusent et sont en partie appliquées :
- Des Constitutions sont rédigées.
- Les privilèges sont supprimés.
- Le servage est aboli.
- Le Code civil est introduit.
Certains pays comme les Pays-Bas ou la Norvège continuent d'appliquer ces principes après le départ des Français.
La naissance du sentiment national
Un sentiment national , c'est-à-dire le sentiment d'appartenir à une nationalité et de devoir la défendre, apparaît dans ces pays dominés par la France. La diffusion de l'idée de souveraineté nationale fait prendre conscience aux populations que chaque peuple peut se gouverner lui-même.
L'occupation par une armée étrangère, l'armée française, renforce la solidarité entre les membres d'une même nation. Les individus prennent conscience qu'ils appartiennent à la même nation et qu'ils doivent lutter pour elle.
Des révoltes éclatent contre l'occupation française en Espagne et dans les territoires de langue allemande au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Schéma bilan
Histoire de la France : la Révolution
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Histoire de la France
L a Révolution
Introduction, les conditions d’une insurrection.
- La convocation des États généraux
La prise de la Bastille
La fin de l’ancien régime, le directoire.
L a Révolution française est l’un des moments les plus importants de l’histoire de France. En l’espace d’une décennie (1789-1799), elle change totalement le paysage social, politique et économique du pays. Ces événements extraordinaires et violents qui bouleversent la France auront aussi une influence profonde sur le reste de l’Europe et du monde pour les siècles à venir. Avec la Révolution, c’est soudain le peuple, le citoyen qui entrent en scène et qui participent à la conduite du pays, mettant ainsi fin à des siècles d’un pouvoir absolu détenu par l’ aristocratie et le clergé .
→ À lire : Histoire de la littérature française du XVIIIe siècle .
L es causes qui ont conduit à la Révolution sont multiples: l’apparition de nouvelles valeurs morales et intellectuelles au cours du siècle des Lumières (ou mouvement des Lumières ) (XVIIIe siècle), à travers notamment les écrits de Montesquieu , Voltaire , Rousseau et Diderot , ont créé un climat favorable aux revendications d’un peuple opprimé par les classes dominantes ; par ailleurs, la monarchie est en crise et affaiblie, elle doit faire face à la montée en puissance des parlements qui s’opposent au roi Louis XVI ; le déficit budgétaire de l’Etat est chronique, le peuple mécontent doit payer des impôts plus lourds pour financer des guerres coûteuses en Europe et en Amérique : le marquis de La Fayette est parti combattre dès 1877 avec des volontaires français aux côtés des insurgés des Etats du Nord et l’Amérique pourra finalement proclamer la fin de la guerre d’indépendance en 1783, lors du Traité de Versailles . La combinaison de tous ces facteurs contribue donc à installer une grave crise de confiance dans le pays ainsi qu’un sentiment profond de frustration parmi le peuple, qui menace d’exploser.
La convocation des États généraux
E n 1786, Calonne, ministre des Finances de Louis XVI, promulgue une loi visant à faire payer des impôts aux propriétaires fonciers. Ce nouvel impôt, qui a pour but de renflouer les caisses de l’Etat vidées par la crise économique, est naturellement très mal accueilli par les détenteurs de privilèges concernés, qui s’opposent violemment à cette loi. Face à cet échec, Louis XVI convoque en août 1788 les Etats généraux , une assemblée très rarement sollicitée par le pouvoir royal et qui est censée représenter le pays en trois tiers : la noblesse, le clergé et le peuple (le Tiers Etat ). Pour préparer cette assemblée, chaque village, chaque corporation de France préparent un cahier de doléances qui contient les vœux et souhaits de la population. Parmi ces vœux figurent sans surprise la formation d’une constitution pour le pays (selon un modèle inspiré de l’expérience américaine), l’abolition des droits féodaux et des impôts injustes. En somme, rien de très concret qui pourrait aider l’Etat à se sortir du marasme économique et financier. Pour la première assemblée qui a lieu le 5 mai 1789 à Versailles, la résidence du roi, le ministre Necker accorde aux élus du peuple une représentation égale à celles de la noblesse et du clergé réunies. Malgré ce geste magnanime, les Etats généraux sont une déception pour les députés du peuple: dès l’ouverture de la session, ils réalisent qu’aucune des réformes proposées dans leurs cahiers de doléances ne sera sérieusement discutée.
C ette tromperie politique précipite les événements, qui vont se succéder rapidement. Le 17 juin 1789, les représentants du Tiers Etat à Versailles s’auto-proclament Assemblée nationale. Trois jours plus tard, le 20 juin, alors qu’ils sont réunis dans une vaste salle sans fenêtres du palais, ils s’engagent à ne pas se séparer avant d’avoir rédigé une constitution pour le pays; c’est le Serment du Jeu de Paume . Le 9 juillet, à la suite de leurs délibérations, les députés du Tiers Etat se proclament Assemblée constituante. Pendant ce temps, Louis XVI prépare ses régiments pour écraser les rebelles et le 11 juillet, il renvoie le très populaire Necker, ce que le peuple désapprouve fortement. Le 12 juillet, les Parisiens commencent à se mobiliser et le 14 au matin ils assaillent les Invalides , où ils s’emparent de 30 000 fusils et de douze canons. Ils se dirigent ensuite vers la Bastille où espèrent trouver d’autres armes. La Bastille est une gigantesque bâtisse rectangulaire flanquée de quatre tours et qui a été construite par Charles VI au XV e siècle pour protéger Paris. Elle sert depuis de prison royale et elle est surtout le symbole de l’autorité monarchique. En fin d’après-midi, les insurgés maîtrisent complètement le bâtiment. La tête du gouverneur de la Bastille est promenée au bout d’un piquet, les villes de province se révoltent à leur tour, la Révolution est en marche, rien ne pourra l’arrêter.
L e 16 juillet, Louis XVI rappelle Necker et renoue le dialogue avec les révolutionnaires. Cette entente durera trois ans, elle reposera sur le principe d’un partage du pouvoir dans le cadre d’une monarchie constitutionnelle . En d’autres termes, le roi reste au sommet de l’Etat mais l’Assemblée rédige les lois et exerce son influence sur l’exécutif. Le symbolisme de cette alliance se retrouve dans le nouveau drapeau français: entre le bleu et le rouge qui sont les couleurs de la ville de Paris se place le blanc, qui représente la noblesse. Le 4 août 1789, l’Assemblée constituante abolit l’ancien régime social et les privilèges, ce qui provoque immédiatement des scènes de panique dans toutes les provinces du pays. Le 26 août, la même assemblée publie la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui garantit les droits fondamentaux du peuple en même temps qu’elle formule ses devoirs : liberté, égalité, mais aussi souveraineté de la nation.
Affolée par les événements, la noblesse fuit en masse à l’étranger, tandis que le roi est ramené de Versailles à Paris, où siègera désormais l’Assemblée. Un an plus tard, le 14 juillet 1790, le premier jour anniversaire de la prise de la Bastille, Louis XVI jure solennellement son allégeance à la Constitution. Toutefois, l’année suivante, en juin 1791, le roi déguisé en bourgeois tente de s’enfuir; il est cependant rattrapé à Varennes et ramené à Paris. Cette action du roi lui fait perdre toute sa crédibilité auprès du peuple parisien, qui réclame son exécution. L’Assemblée lui accorde finalement le bénéfice du doute, en accréditant la thèse d’un enlèvement.
En avril 1792, sur une proposition de Louis XVI, dont les motivations sont suspectes, la France déclare la guerre à l’Autriche, alliée de la Prusse. Cette menace de l’extérieur va renforcer la ferveur patriotique des révolutionnaires parisiens les plus radicaux, les « sans-culottes » qui s’emparent le 10 août des Tuileries, la demeure du roi. L’Assemblée décide immédiatement de déposer le roi et vote pour la formation d’une Convention nationale, dont les députés seront élus au suffrage universel. Début septembre, les troupes prussiennes franchissent le Rhin, prennent Verdun et Longwy, proches de la frontière. Le 20 septembre, les Prussiens affrontent les troupes françaises à Valmy . Les Français sortent victorieux de cette bataille importante, grâce à leurs excellents canons et surtout à la fougue des soldats révolutionnaires, conscients de défendre la patrie en danger. La Révolution est finalement sauvée à Valmy, et cette victoire provoque un nouvel élan de confiance populaire.
A u lendemain de la victoire de Valmy, la Convention nouvellement élue proclame le 21 septembre 1792 la République , la première de l’histoire européenne. Or déjà, l’Assemblée est divisée par des divergences au sein des députés sur la conduite de la Révolution. Les Girondins optent pour une attitude modérée et veulent en finir avec les réformes radicales qui sanctionnent lourdement la bourgeoisie et les propriétaires terriens. À l’opposé, les Montagnards (nommés ainsi parce qu’ils occupent les bancs des rangées supérieures de l’Assemblée) sont partisans de la poursuite des réformes et soutiennent les « sans-culottes « , le mouvement populaire le plus extrémiste de la Révolution. Ces divisions au sein de la Convention iront en s’aggravant et plongeront durant deux années la France révolutionnaire dans sa période la plus sanglante.
En janvier 1793, Louis XVI est accusé d’avoir collaboré avec les forces anti-révolutionnaires et est décapité le 21. La Convention doit par ailleurs faire face à une coalition de pays européens regroupant l’Angleterre, la Hollande, la Prusse, l’Autriche et l’Espagne qui se sentent menacés par la république française régicide. En réponse, la Convention décide la mobilisation de 300 000 hommes, ce qui provoque le soulèvement des Vendéens , sympathisants des Girondins. En avril 1793, le pouvoir passe aux mains d’un gouvernement révolutionnaire, le Comité de salut public , présidé par Danton . L’une des premières mesures très impopulaires du nouveau gouvernement est de geler les prix et les salaires afin de faire face à la crise économique du pays. Une autre mesure vise à éliminer l’opposition, celle des Girondins en particulier, qui sont arrêtés et exécutés. La France est désormais entrée dans sa période la plus noire, la Terreur : s’opposer au gouvernement révolutionnaire des Jacobins signifie la mort. Toutefois, les scissions au sein du Comité apparaissent quelques mois plus tard seulement: au printemps de l’année suivante, en mars 1794, Hébert , l’un des activistes les plus radicaux de la Terreur est arrêté et guillotiné avec ses amis hébertistes. En avril, c’est au tour des indulgents , les plus modérés des partisans de la Terreur, dont font partie Danton et Camille Desmoulins , de passer sous la guillotine. Robespierre , brillant orateur et député du Tiers Etat depuis 1789, s’est ainsi débarrassé de tous ses ennemis et se retrouve le seul maître du Comité de salut public. Son règne ne dure que quelques mois cependant, juste le temps pour les armées françaises de conquérir la Belgique et la Rhénanie ; Robespierre est arrêté et exécuté le 28 juillet 1794, le 9 Thermidor , selon le calendrier révolutionnaire. Cette date marque la fin de la domination des Montagnards à la Convention.
L’ année 1795 voit le retour à une certaine modération après le chaos des premières années révolutionnaires. Le mouvement radical est maîtrisé (le 20 mai, les troupes gouvernementales désarment les sans-culottes), mais cela ne signifie pas pour autant le retour aux valeurs anciennes: le 15 juillet 1795, les royalistes tentent un débarquement à Quiberon, au sud de la Bretagne, mais ils sont repoussés. Le 5 octobre, les royalistes font une nouvelle tentative pour s’emparer du pouvoir à Paris mais ils sont écrasés par les troupes d’un jeune général de 28 ans, Bonaparte , qui sera plus tard empereur de France sous le nom de Napoléon 1 er .
La Convention cesse d’exister en octobre 1795 et un Directoire , formé de cinq directeurs qui détiennent l’essentiel du pouvoir exécutif, est mis en place. Au cours des quatre années d’existence du Directoire, largement dominées par les combinaisons et les renversements d’alliances, l’influence de Bonaparte ne cessera pas de grandir. Ce général né en Corse (acquise par la France en 1768, un an avant la naissance du futur empereur), se rend immensément célèbre par ses campagnes militaires victorieuses en Italie et Autriche (1796-1797) ainsi qu’en Egypte (1798). À son retour en France en 1799, il possède de solides appuis au sein du Directoire, avec Séyès notamment, qui lui permettent de s’emparer du pouvoir en novembre, par un coup d’état ( 18 Brumaire ). Le Directoire est alors remplacé par le Consulat , un système comprenant trois consuls, dont l’un est Bonaparte lui-même. La Révolution française s’achève ici, à la veille du XIX e siècle .
Paradoxalement, le pouvoir absolu reviendra bientôt entre les mains d’un seul homme, non plus un roi, comme auparavant, mais plus qu’un roi, un empereur.
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La révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation
- Vocabulaire
- Personnages
1 La Révolution française et l'Empire : une nouvelle conception de la nation
I. nation et politique au début de la révolution (1789‑1791), 1. l’affaiblissement de la monarchie.
- XVIII e siècle : fragilisation de la société d'ordres ➝ affirmation de la bourgeoisie + crise économique (dette publique).
- Janvier 1789 : convocation des états généraux par Louis XVI ➝ les députés forment une Assemblée nationale et s’appuient sur les cahiers de doléances pour rédiger une Constitution .
- 20 juin 1789 : les députés prouvent leur détermination lors du serment du jeu de paume . Louis XVI fait intervenir la troupe ➝ tensions sociales, émeutes, surtout à Paris ➝ prise de la Bastille le 14 juillet.
2. De l’absolutisme à la souveraineté nationale
- 4 août : abolition des privilèges . 26 août : proclamation de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (principes de liberté individuelle + d'égalité des citoyens devant la loi).
- Disparition de la monarchie absolue pour une monarchie parlementaire :
- Nouvelles institutions : suffrage censitaire masculin (malgré l'implication des femmes dans la révolution), création des départements, réorganisation de l'Église (Constitution civile du clergé, juillet 1790), généralisation de l'état civil, proclamation de la liberté de culte.
3. L'introuvable unité nationale
- La France de 1789-1791 est en crise et des émeutes populaires éclatent : les Français les plus pauvres demandent une amélioration de leur niveau de vie mais ils sont exclus des débats.
- Intensification des divisions politiques entre les Feuillants (souhaitent la fin de la Révolution) et les Jacobins (souhaitent le prolongement de cette dernière).
II. La décennie révolutionnaire (1789-1799)
1. la dynamique révolutionnaire (1789‑1792).
- 1789, Grande Peur : émeutes populaires menées par les sans-culottes à Paris ou dans les campagnes ➝ en réaction, les partisans de la Contre-Révolution s'organisent.
- Intensification des conflits auour de la question religieuse : des prêtres acceptent la Constitution civile du clergé (prêtres constitutionnels) mais d'autres la refusent (prêtres réfractaires) ➝ éclatement de révoltes.
- 20 juin 1791, tentative de fuite de Louis XVI et sa famille mais ils sont arrêtés à Varennes : c'est une trahison. 10 août 1792, le roi est suspendu et enfermé à la prison du Temple ➝ chute de la royauté.
2. La République assiégée (1792‑1794)
- Un pays menacé et divisé :
- 20 septembre 1792 : proclamation de la République après la victoire française à Valmy. Mais cette décision avive les conflits : les royalistes sont pourchassés, Louis XVI exécuté et le Royaume-Uni déclare la guerre à la France en 1793.
- Mise en place de la Terreur par les Montagnards = un gouvernement qui s'appuie sur les sans-culottes + réprime les ennemis soupçonnés de la Révolution.
3. Une réaction bourgeoise ?
- Fin à la Terreur avec le Coup d'État contre Robespierre (0-10 thermidor an II) ➝ la réaction thermidorienne débute, dirigée contre les Jacobins .
- 1795-1799 : le Directoire (1795-1999) = un système censitaire qui donne le pouvoir à 5 directeurs, mais ce régime doit faire face aux mouvements monarchiste et jacobin.
III. Du Consulat à l’Empire : ordre social et ordre politique (1799‑1815)
1. rétablir l’ordre politique.
- Le Directoire, un régime instable : le 9 novembre 1799, Napoléon Bonaparte renverse le régime et fonde le Consulat .
- Bonaparte devient Premier Consul et assume l'essentiel du pouvoir exécutif. La nouvelle Constitution (adoptée par plébiscite ) réduit le rôle des assemblées.
- 1802 : Bonaparte est nommé consul à vie . 1804 : le Sénat lui accorde le titre d' empereur (décision acceptée par référendum) et Bonaparte devient Napoléon I er .
2. Stabiliser les acquis de la Révolution
- Napoléon exerce un pouvoir dictatorial : administration centralisée, police secrète, limitation des libertés individuelles.
- 1804, Code Civil qui réaffirme les principes révolutionnaires :
- Napoléon consolide la situation intérieure de la France :
3. La France des notables
- Maintien du régime censitaire masculin : seuls les hommes et les propriétaires les plus riches peuvent participer à la vie politique.
- Un régime impérial qui trouve des soutiens parmi les notables français (membres de la grande ou moyenne bourgeoisie).
- La situation de la paysannerie et des ouvriers demeure précaire.
IV. L’Empire et l’Europe : une nation conquérante (1799‑1815)
1. une période d’expansion (1792‑1812).
- Les victoires françaises permettent au pays d'étendre son influence aux « républiques sœurs » (Italie, Belgique, Pays-Bas, Suisse) :
- 1805 : Bataille de Trafalgar ➝ les britanniques anéantissent la flotte française ➝ Napoléon se concentre alors sur le continent et impose à certains États vaincus de nouveaux souverains issus de sa famille.
- Pour affaiblir les Britanniques, Napoléon empêche les échanges entre le Royaume-Uni et le reste de l’Europe (= blocus continental ).
2. Sentiments nationaux et occupation française
- Dès 1792, la France impose à ses États vassaux des réformes politiques et administratives (sur le modèle du Code civil) et pille les richesses des États vaincus (soutenir l'effort de guerre impérial).
- L'expansion française suscite critiques et résistances :
3. Revers et déclin (1812‑1815)
- La France est affaiblie par les soulèvements + la Russie continue de commercer avec le Royaume-Uni.
- 1812 : campagne de Russie ➝ Napoléon atteint Moscou avec la Grande Armée mais il est obligé de se retirer (incendie + froid glacial = énormes pertes).
- Les souverains européens alliés repoussent les Français et vainquent Napoléon ➝ exilé sur l'île d'Elbe mais il s'échappe et tente de reprendre le pouvoir (les Cent-Jours) ➝ il est défait à la bataille de Waterloo (1815) ➝ chute de l'Empire.
Cliquer ici pour accéder à la fiche de révisions du chapitre suivant
A. Une mobilisation de guerre sans précédent
Les états-unis au lendemain de la seconde guerre mondiale. , étude de cas : l'iphone, un produit mondialisé. , l'iphone, un produit "made in monde" - déchiffrage - arte, enquête d'envoyé spécial, la face cachée d'apple.
La guerre devient totale car tous les citoyens doivent contribuer à la victoire. Dans le monde, 70 millions d’hommes sont appelés sous les drapeaux. Dés 1914, l’entrée en guerre des sociétés européennes conduit les États à opérer une gigantesque mobilisation des hommes, des ressources et des esprits et à contrôler une part croissante de la vie des sociétés.
La République triomphe de ses adversaires
La crise boulangiste (1886-1889)
Les attentats anarchistes (1892-1894).
Les peuples colonisés sont également massivement mis à contribution par les États belligérants.
La Grande-Bretagne qui est à la tête du plus grand empire colonial, mobilise plus de
2 millions de soldats originaires de ses colonies (900 000 Indiens). La France recrute plus de 800 000 hommes dans ses colonies (Nord-Africains, Sénégalais, Indochinois notamment).
Chapitre 1. La Révolution française et l'Empire : une nouvelle conception de la nation
Évaluation de connaissances septembre 2020
Évaluation de connaissances septembre 2019
Analyse de document 2019
Sujet: La République dans la tourmente (1792-1799)
Question problématisée (2020)
Pourquoi l’année 1789 marque-t-elle une rupture dans la France de l’Ancien Régime ?
Chapitre 2. L'Europe entre restauration et révolution (1814-1848)
Question problématisée :
Sujet: Comment le massacre de Chios a-t-il mobilisé l’opinion française en faveur des Grecs ?
Sujet : Dans quelle mesure la monarchie constitutionnelle est-elle acceptée par les Français de 1814 à 1848 ?
Analyse de document
La dé fense de la Charte de 1814
La liberté guidant le peuple
Chapitre 3. La difficile entrée dans l'âge démocratique : La Deuxième République et le Second Empire.
Quelles sont les différentes formes de démocratie qui se mettent en place en France de 1848 à 1870 ?
Chapitre 4. L'industrialisation et l'accélération des transformations économiques et sociales en France
Chapitre 5. La France et la construction de nouveaux Etats par la guerre et la diplomatie
La France dans l'unification italienne
Chapitre 6 La mise en oeuvre du projet républicain
Comment la République s’affirme-t-elle de 1870 à 1914 ?
Permanences et mutations de la société française jusqu'en 1914
Comment la France se transforme-t-elle économiquement entre 1870 et 1914 ?
Quelle est la place des femmes dans la société française (1870-1914) ?
Chapitre 8 Métropole et colonies
Discours de Jules Ferry à la Chambre des Députés sur la politique coloniale, 28 juillet 1885
Chapitre 9 Un embrasement mondial et ses grandes étapes
Chapitre 10 Les sociétés en guerre : des civils acteurs et victimes de la guerre
Chapitre 11 Sortir de la guerre : la tentative de reconstruction d'un ordre des nations
SUJETS CORRIGÉS PREMIERE
Chapitre 1. L a métropolisation à l'échelle mondiale
Évaluation de connaissances novembre 2020
Transposer un texte en croquis : La dorsale européenne
L'étalement urbain aux États-Unis (DM vacances de Noël)
Chapitre 2. La France : la métropolisation et ses effets
DM: obligatoire
T ransposer un texte en croquis: Une coopération entre métropole et territoires: le cas de Toulouse et du Gers
Chapitre 4. Les espaces de production dans le monde : une diversité croissante
Chapitre 5. Métropolisation, littoralisation des espaces productifs et accroissement des flux
Chapitre 6. Les systèmes productifs en France : entre valorisation locale et intégration européenne et mondiale
Chapitre 7. La fragmentation des espaces ruraux
Chapitre 8. Affirmation des fonctions non-agricoles et conflits d'usages
Chapitre 9 . Des espaces ruraux français multifonctionnels, entre initiatives locales et politiques européennes
Chapitre 10. La Chine : des recompositions spatiales multiples
La Révolution française
Sujets de la révolution française, le ancien régime.
Le premier domaine Le second état Le tiers état Seigneurialisme Gouvernement royal
L'âge d'attente
L'illumination Le philosophes Le salons Libelles et pornographie politique Le collier de diamants Idées révolutionnaires La révolution américaine
Déficit et tromperie
Guerres impériales Imposition Necker et Le compte rendu Échecs de récolte L'assemblée des notables Le parlements Les émeutes de Réveillon
La disparition de l'ordre ancien
Quel est le tiers état? Le cahiers de doleance Les états généraux Serment du court de tennis L'insurrection de paris La chute de la bastille La garde nationale La Commune De Paris La grande peur
Espoir, idéalisme et promesse
August 4th et les décrets d'août La déclaration des droits de l'homme et du citoyen La marche d'octobre à Versailles Refaire la france La constitution civile du clergé
La révolution trahie
Le vol à Varennes Le massacre du champ de mars La constitution de 1791 Les clubs politiques L'assemblée législative Le émigrés Une guerre révolutionnaire
La montée du radicalisme
L'attaque des Tuileries Le soulèvement vendéen Les massacres de septembre La convention nationale Le procès et l'exécution de Louis XVI Les girondins et les montagnards Le sans-culottes Culture révolutionnaire
La terreur déployée
Les tribunaux révolutionnaires Le comité de sécurité publique Le règne de la terreur La loi du maximum Le culte de l'être suprême
De thermidor à Napoléon
La chute de Robespierre La réaction thermidorienne
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L'affirmation de la souveraineté nationale (1789-1792)
La Révolution française et l'Empire
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question problématisée
1 heure
10 points
Intérêt du sujet • La souveraineté du peuple est l'un des piliers de la démocratie. S'est-elle vraiment imposée en France entre 1789 et 1792 ? La proclamation de la République achève-t-elle la Révolution sur ce point ?
Comment la souveraineté nationale s'est-elle affirmée en France de 1789 à 1792 ? Vous pourrez réfléchir à l'évolution des régimes politiques français, à la question de la citoyenneté, ainsi qu'aux temps forts marquant l'affirmation de cette souveraineté.
Les clés du sujet
Analyser le sujet.
Dégager les enjeux du sujet
La notion clé de l'énoncé est la « souveraineté nationale ». C'est sur elle que repose toute la réflexion demandée. Le « comment » invite à évaluer les étapes de mise en place de cette souveraineté.
La question consiste à établir dans quelle mesure le peuple français a conquis sa souveraineté entre la réunion des états généraux (5 mai 1789) et la proclamation de la République (22 septembre 1792).
Organiser la réponse
Évitez d'utiliser comme plan les thèmes de réflexion suggérés dans la seconde partie de l'énoncé. Les dates et l'idée d'« évolution » invitent à privilégier un plan chronologique.
Les titres et les indications entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.
Introduction
[Accroche] Entre la réunion des états généraux, le 5 mai 1789, et la proclamation de la République, le 22 septembre 1792, la souveraineté passe des mains du roi à celles de la nation. [Problématique] Comment la souveraineté nationale s'est-elle affirmée en France de 1789 à 1792 ? [Annonce du plan] Nous le verrons en étudiant successivement l'abolition de la souveraineté royale entre 1789 et 1790 [I] , l'affirmation de la souveraineté nationale en 1790-1791 [II] , puis la conquête de la souveraineté par les citoyens en 1792 [III] .
Le conseil de méthode
Commencez l'introduction par une accroche s'appuyant sur le contexte historique (ici, la réunion des états généraux en mai 1789) pour justifier le sujet. Ensuite, reprenez la question de l'énoncé, qui constitue votre problématique. Enfin, annoncez le plan en mettant en avant le ou les principaux termes du sujet (ici, « souveraineté »).
I. 1789-1790, l'abolition de la souveraineté royale
1. la remise en cause du modèle absolutiste.
En mai 1789, les états généraux contestent le mode de représentation. Les délégués du tiers état réclament un vote par tête et non par ordre.
Le 20 juin, les représentants du tiers état font serment de rédiger une Constitution et se proclament Assemblée nationale .
Une Constitution est un texte qui définit l'organisation du pouvoir politique et notamment sa répartition entre exécutif, législatif et judiciaire.
2. Une période de troubles
Le 14 juillet 1789, craignant une réaction du pouvoir, les Parisiens cherchent à s'armer et s'emparent de la prison de la Bastille , symbole de l'arbitraire royal .
Une Grande Peur secoue les campagnes. Les populations s'en prennent à toutes les marques du pouvoir royal. Des châteaux sont mis à sac, des archives brûlées.
3. L'affirmation d'un nouveau régime politique
Dans la nuit du 4 août, les députés abolissent les privilèges, les droits féodaux et la dîme. C'est la fin de l'Ancien Régime .
Devenue constituante dès le 9 juillet 1789, l'assemblée adopte la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen le 26 août. Un nouveau régime politique peut se mettre en place.
[Transition] La souveraineté n'est plus royale. Comment la souveraineté nationale s'affirme-t-elle en 1790-1791 ?
Les transitions servent de fil conducteur pour rappeler la question à laquelle vous êtes en train de répondre. Tout en restant brèves, elles doivent à la fois conclure la partie achevée et introduire la suivante. Pour cela, reprenez les termes du sujet pour proposer un début de réponse (« la souveraineté n'est plus royale ») et annoncez la partie qui suit (« comment la souveraineté nationale s'affirme-t-elle ? »).
II. 1790-1791, l'affirmation de la souveraineté nationale
1. le partage de la souveraineté.
Louis XVI reste roi et conserve d'importants pouvoirs exécutifs. Dans le domaine législatif, confié à l'assemblée, il a un droit de veto suspensif .
Le monarque refuse la constitution civile du clergé du 12 juillet 1790, puis il tente de s'enfuir en juin 1791. Le divorce avec les Français s'amplifie.
2. L'établissement d'une monarchie constitutionnelle
Le 13 septembre 1791, l'assemblée adopte une Constitution qui établit une monarchie constitutionnelle fondée sur la souveraineté nationale .
Le roi prête serment de défendre le nouveau régime. Il conserve le pouvoir exécutif mais sous le contrôle de l'assemblée.
Les représentants de la Nation sont élus au suffrage censitaire : seuls peuvent voter les hommes qui paient un certain niveau d'impôt.
[Transition] Si la souveraineté a changé de main, elle n'appartient pas à tous les Français. Comment est-on passé à une représentation plus large ?
III. 1792, la conquête de la souveraineté par les citoyens
1. la chute de la monarchie.
Depuis avril 1792, la France est en guerre contre une coalition de monarchies européennes. Espérant une défaite qui lui rendrait ses pouvoirs, le roi devient, pour beaucoup de Français, suspect de complicité avec l'ennemi.
L'invasion du territoire provoque l' insurrection du 10 août 1792 . Arrêté, Louis XVI est destitué. C'est la fin de la monarchie constitutionnelle.
2. La proclamation de la République
Une nouvelle assemblée, la Convention , proclame la République le 22 septembre 1792. Elle entend donner une nouvelle Constitution à la France.
Le roi perd tous ses pouvoirs. Jugé pour trahison, il est condamné à mort et exécuté le 21 janvier 1793.
Les conventionnels revendiquent le suffrage universel masculin . La souveraineté est ainsi attribuée aux hommes de plus de 21 ans.
[Réponse à la problématique] De 1789 à 1792, la souveraineté nationale, qui était concentrée entre les mains du roi, est désormais partagée entre les citoyens. [Ouverture] Mais la citoyenneté n'est pas encore universelle : elle exclut notamment les femmes.
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Le Tiers-État est majoritaire et paie seul les impôts. Grâce à la Révolution de 1789, les Français deviennent des citoyens égaux. Le principe de la souveraineté nationale leur permet d'acquérir des droits et des libertés. Toutefois, le parcours du changement d'ordre politique fut complexe.
Les Français et le roi pendant la Révolution française (1789-1793) Le sujet invite ici à montrer comment ont évolué les rapports entre les Français et leur roi depuis 1789, début du processus révolutionnaire. La réponse à la consigne peut donc se construire selon un plan chronologique.
Une grande partie de la population paie seule de lourds impôts qui se révèlent pourtant insuffisants pour résoudre la crise financière qui secoue l'État français. Ainsi, le contexte du déclenchement de la Révolution française est marqué par une montée des contestations.
De 1789 à 1814, la France subit de profonds changements politiques. Avec la Révolution française, l'État est repensé : on passe d'une monarchie absolue à une monarchie constitutionnelle, puis à une république. Le peuple gouverne, même si en réalité ce sont les hommes riches qui gouvernent.
Après une période modérée, marquée par l'abolition des privilèges et la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen (août 1789), la Révolution se radicalise à partir de la fuite du roi à Varennes (juin 1791) et l'entrée en guerre contre les puissances européennes (avril 1792).
Un nouvel univers politique et social émerge : les Français n'étaient que des sujets, ils deviennent des citoyens impliqués dans la vie politique d'une nation souveraine unifiée. Mais la Révolution crée aussi des divisions durables dans la société française, entre les plus progressistes et les plus conservateurs.
La Révolution et l'Empire aboutissent à une domination de la France sur une grande partie de l'Europe: La France révolutionnaire est en guerre contre la Prusse et l'Autriche dès 1792. En 1793, après l'exécution du roi, une coalition se forme contre la France.
Cette dissertation se propose d'analyser la Révolution française et l'Empire, en mettant l'accent sur leurs similitudes, leurs différences et leur impact sur la France. La Révolution française, qui a commencé en 1789, a été un tournant dans l'histoire de la France et du monde.
1. LA RUPTURE REVOLUTIONNAIRE (Monarchie constitutionnelle de 1789 à 1792) Þ Comment les événements de 1789- 1792 conduisent-ils à un nouveau régime (une nation souveraine et unifiée) et à une société nouvelle (des réformes magistrales) ? - La fin de l'absolutisme et de la société d'ordres .
La Révolution française est l'un des moments les plus importants de l'histoire de France. En l'espace d'une décennie (1789-1799), elle change totalement le paysage social, politique et économique du pays.
La Révolution française, inspirée par les idées des Lumières, a fait basculer la vie politique française. Elle se traduit par le passage d'une souveraineté de droit divin incarnée par le roi à la souveraineté du peuple. Ce basculement politique connaît des temps forts.
En 1789, la France entre en Révolution. C'est le début d'une phase de grands bouleversements politiques qui conduit à la mise en place d'une République en 1792 et à une nouvelle place...
Le mécontentement de la population entraîne alors l'un des plus grands bouleversements de la société française : la Révolution. Nous verrons donc dans ce cours en quoi la Révolution française a donné naissance à un nouvel ordre politique fondé sur la souveraineté nationale et la citoyenneté.
Un pays menacé et divisé : Avril 1792 : la guerre éclate l'Autriche et la Prusse interviennent pour libérer Louis XVI. Dans la nouvelle Assemblée, les Girondins s'opposent aux Montagnards (Robespierre). 20 septembre 1792 : proclamation de la République après la victoire française à Valmy.
HISTOIRE. Chapitre 1. La Révolution française et l'Empire : une nouvelle conception de la nation. Évaluation de connaissances septembre 2020. Évaluation de connaissances septembre 2019. Analyse de document 2019. Sujet: La République dans la tourmente (1792-1799) Question problématisée (2020)
Une collection de pages thématiques sur la Révolution française - des Trois États à la chute de Robespierre et à la réaction thermidorienne.
monarchie absolue à une monarchie constitutionnelle. Louis XVI n'est plus roi de France, mais devient roi des Français ; la souveraineté appartient désormais à la nation et le peuple est reconnu comme acteur politique. Consignes : 1) Délimitez et indiquez dans la marge à gauche la structure de la réponse (introduction, etc.)
La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (DDHC), achevée le 26 août 1789, servira de guide aux intentions de l'Assemblée constituante. La première constitution du 3 septembre 1791 rappelle que la souveraineté appartient à la nation. Elle inclut la DDHC.
Chapitre 1 - La Révolution Française et l'empire ( 1789-1815) Méthodologie Histoire : Types de sujets et types de plans; Cours d'Histoire : La Première Guerre mondiale - un embrasement mondial et ses grandes étapes; Cours d'Histoire : La France et la construction de nouveaux Etats par la guerre et la diplomatie
La proclamation de la République achève-t-elle la Révolution sur ce point ? Comment la souveraineté nationale s'est-elle affirmée en France de 1789 à 1792 ? Vous pourrez réfléchir à l'évolution des régimes politiques français, à la question de la citoyenneté, ainsi qu'aux temps forts marquant l'affirmation de cette souveraineté.